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1/1/18 Claude Reichman
     
 Tout le monde à l’assaut avec un seul mot d’ordre :                                      Liberté !

Egal à lui-même, Emmanuel Macron a assommé les Français de phrases creuses à l’occasion de ses vœux télévisés. C’est par cette méthode qu’il est devenu président de la République. Depuis, la France vit au rythme de son verbiage quotidien, sans que la moindre perspective sérieuse de réforme n’apparaisse.

Bien entendu, les médias prétendent le contraire. Dire qu’ils sont aux ordres est bien en dessous de la réalité. Leurs propriétaires ont fait élire Macron parce qu’ils pensaient que cela serait favorable à leurs affaires, et les journalistes terrifiés par le chômage ambiant devancent leurs désirs en traçant du pensionnaire de l’Elysée un portrait digne des peintres de Staline, Mao, Castro et autres illustres démocrates. Bref, c’est à vomir !

Car la réalité française, c’est tout autre chose. Une dette astronomique de plus de 2200 milliards, qui va nous obliger à emprunter 195 milliards en 2018, un chômage de masse que rien ne fait reculer, des petites et moyennes entreprises à l’agonie, alors qu’elles emploient 70 % des salariés, et plus de 20 millions de Français largués, qui n’espèrent même plus s’en sortir et qui ont voté « tout sauf Macron » en 2017, laissant celui-ci sans majorité dans le pays et donc plus fragile qu’aucun président de la Ve République.

Comment ne pas voir que le régime est assis sur un volcan ? Imaginons que les centaines de milliers de Français qui ont fait cortège à Johnny, après cette cérémonie de tristesse, se laissent gagner par la colère au spectacle d’une France qui n’est plus faite pour eux. Combien de temps les « élites » tiendraient-elles face à l’émeute ? C’est cela la réalité de notre pays. Et ce n’est pas Macron et ses quelques dizaines de thuriféraires qui feraient longtemps illusion.

Face à un tel danger - celui d’une explosion pouvant conduire aux pires conséquences - la seule réponse crédible ne peut venir que du peuple. Ce n’est pas à coups de slogans qu’on le mobilisera, mais avec des réformes concrètes qui lui redonneront ce qu’il a perdu - en fait ce qu’on lui a volé - le droit de travailler et de vivre de son travail.

C’est évidement la Sécurité sociale qui est responsable du malheur de la France. Elle prélève près de 800 milliards chaque année aux Français, au prétexte de les protéger, alors qu’elle n’est capable de leur délivrer que des soins de plus en plus rationnés, des retraites qu’on ne pourra pas leur payer, et un chômage qui sévit depuis plusieurs générations, tout en ruinant l’économie du pays.

La solution existe : c’est la fin de son monopole, complètement actée dans nos lois mais que les politiciens refusent d’appliquer, de peur d’y perdre leur pouvoir. Macron avait l’opportunité de franchir le gué à l’occasion de la mort du RSI, unanimement condamné par ses « bénéficiaires ». Il a préféré tricher en transférant les victimes à l’URSSAF, au mépris de la loi et de la jurisprudence qui obligent l’Etat à ne pas accorder un droit exclusif sans appel d’offres européen. Macron « l’Européen » qui viole l’Europe, voilà qui en dit long sur la rectitude du personnage !

Bien entendu, les Libérés vont redoubler d’opposition et d’efforts pour en finir avec la mascarade d’une réforme qui ne réforme rien. Puissent les Français, et au premier rang d’entre eux les trois millions de chefs d’entreprise, sortir enfin en masse de leur abattement et se proclamer libres. Ils le sont. Mais des décennies d’esclavage les ont conditionnés à la servitude. Pourtant, face à eux, ils n’ont qu’une petite coterie de profiteurs, qui décamperont à la première escarmouche. Alors tout le monde à l’assaut, avec un seul mot d’ordre : Liberté !

Claude Reichman

 

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