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25/2/09 Ivan Rioufol
    L’insupportable fardeau des charges sociales

Le collectif guadeloupéen LKP, qui a marginalisé les élus locaux en s'auto-désignant seul interlocuteur légitime devant les pouvoirs publics, pourrait décrocher aujourd'hui l'augmentation mensuelle de 200 euros, réclamée depuis le 20 janvier et destinée à répondre à "la vie chère".

Ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a annoncé que "de nouvelles propositions", qui "auront le mérite de la simplicité", seraient faites dans la journée. On en connaît les grandes lignes : le patronat apporterait 50 euros, les collectivités locales également. Les 100 euros restants pourraient provenir d'une baisse des charges sociales sur les salaires. L'hypothèse avancée d'une exonération temporaire de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) a toutefois été démentie, ce matin, par l'Elysée.

Pour autant, la négociation met le doigt sur l'un des non-dits les mieux protégés : le coût exorbitant des charges sociales supportées par le salarié, qui ne jouit en réalité que d'une partie des fruits de son travail. Claude Reichman, président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale, faisait remarquer, dans Valeurs Actuelles, que "l'application des lois supprimant le monopole de la Sécurité sociale (...) apportera immédiatement 200 euros de plus par mois à ceux qui gagnent le smic et 300 euros à ceux qui ont 1,6 fois le smic".

Une étude de 2007, conduite par le professeur George Lane, a fait ressortir que la totalité des cotisations obligatoirement payées par l'employé et l'employeur s'élevait à 609 euros par mois pour un smicard !

La solution au pouvoir d'achat ne pourra probablement faire l'économie d'une réforme de la sécurité sociale.

Ivan Rioufol
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