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2/8/20 Claude Reichman
     
          L’Etat doit rendre son argent au peuple !

L’épidémie de coronavirus va produire des bouleversements dans l’organisation de nos sociétés. La France est plus visée qu’aucune autre en raison de son inadaptation au monde moderne. Plus exactement, coexistent dans notre pays une société civile fort bien adaptée à la compétition internationale - à la seule condition que l’Etat lui laisse sa liberté – et une société administrée qui pâtit de tous les troubles propres à ce type de statut, dont l’archétype fut le modèle soviétique.

Depuis 1945, ces deux sociétés se combattent, et c’est la société administrée qui l’a emporté. Sa victoire a culminé avec la gestion du Covid-19 par l’Etat. On a vu des millions de Français se soumettre aux dictats d’une vingtaine de hauts fonctionnaires aussi arrogants qu’incompétents et payer de dizaines de milliers de morts l’impéritie de nos gardes-chiourme.

L’espoir d’une immense majorité de Français est que l’épidémie va provoquer l’effondrement de cette dictature et rendre à notre pays les droits dont jouissent tous les pays civilisés.

Mais cet espoir risque fort d’être déçu, car les dictatures ont la vie dure et bénéficient de la passivité des peuples tenus sous la férule. Il va donc falloir pousser très fort pour faire basculer la situation dans la bonne direction.

C’est là que se pose la question des moyens à employer. La violence n’est pas une solution. Deux cent cinquante mille policiers et gendarmes sont parvenus à maîtriser les gilets jaunes (qui d’ailleurs ne sont devenus violents que par le refus du gouvernement de toute vraie négociation et par les provocations policières).

Il est évident que ce schéma peut à tout moment basculer pour peu que la fureur gagne le peuple, et notamment si la crise économique lui rend la vie impossible.

Mais nous devons nous préparer au schéma inverse, celui où un pouvoir très affaibli mais toujours présent prétend maintenir intact le système qui prévalait avant l’épidémie.

C’est là que le choix des moyens va s’avérer capital. Plus de trente années de combat contre l’arbitraire étatique me font penser que le moment est venu où les méthodes que nous avons employées vont enfin porter leurs fruits.

Nous nous sommes fondés sur deux principes simples : affirmer sans relâche nos droits fondamentaux, et utiliser toutes les armes juridiques, dont il faut évidemment avoir une parfaite maîtrise.

Nous avons acculé l’adversaire « dans les cordes », comme on dit à la boxe, et il en est aujourd’hui réduit aux plus grossiers mensonges pour échapper à nos assauts. Qu’il s’agisse du gouvernement, qui réfute pour s’en tirer le choix européen qu’il préconise sans cesse par ailleurs, ou qu’il s’agisse des juges, qui n’avaient jamais, depuis le régime de Vichy, été conduits à se déshonorer à un tel point, tout le système étatique est vent debout contre nous et tout proche de la rupture.

Le moment est venu de lancer l’assaut final. Toute victoire nécessite des alliés. Les entreprenants que nous sommes vont pouvoir compter sur le concours de tous ceux que l’Etat n’a pas su protéger contre l’épidémie et contre les effets délétères de la crise économique qui commence.

Notre combat doit se faire sur le thème de notre droit de propriété sur ce que nous gagnons par notre travail. Nous ne récusons pas l’impôt, que les auteurs de la Déclaration des droits avaient justement appelé « contribution », à condition qu’il reste mesuré et justement réparti. Mais nous refusons avec force toutes les extensions de l’impôt qu’on a baptisé « cotisations sociales » et qui ne sont que du vol en bande organisée.

L’Etat doit rendre son argent au peuple ! Tel est le mot d’ordre que nous devons répandre partout. Au combat juridique, que nous allons évidemment poursuivre, va s’ajouter la pression de l’opinion publique, si nous savons lui faire comprendre toute la justesse de notre revendication qui doit devenir la sienne.

« Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue », a dit Victor Hugo. L’heure de la liberté est venue en France !

Claude Reichman


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