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18/10/20 Claude Reichman
     
            Il y a un remède au désastre français !

Toutes les histoires importantes remontent à loin.

Le drame affreux de l’enseignant décapité remonte à 1976, quand Giscard et Chirac instaurent le regroupement familial et ouvrent ainsi la porte de l’immigration massive.

Le couvre-feu institué le 17 octobre remonte à 1958 quand le général de Gaulle crée la Ve République pour rétablir la toute puissance de l’Etat.

Le drame sanitaire créé par le coronavirus remonte à 1945, quand la IVe République crée la Sécurité sociale, qui va réduire à néant la liberté médicale.

Les lamentations d’aujourd’hui sont dérisoires, car elles ne s’accompagnent d’aucun projet de réforme. Elles ressortissent à la célèbre formule de Bossuet, pour qui « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ».

Face au désastre français, on peut se dire, comme Fellini le disait de Rome, que « Paris est le plus bel endroit pour attendre la fin du monde ». On peut aussi allumer un cierge pour que survienne un homme providentiel. Mais on peut aussi s’accrocher à une idée que l’on croit capable de tout changer.

Cette idée, c’est la fin du monopole de la Sécurité sociale. Elle ne m’est pas venue par une illumination soudaine, mais quand, au terme de plus de vingt années de défense des libertés médicales et d’échecs répétés du fait de la résistance acharnée de l’Etat et de la lâcheté de nos confrères, l’Europe prit un virage décisif en ouvrant toutes ses frontières intérieures, ce qui ne pouvait que s’accompagner de la fin des monopoles publics.

C’est en 1986 que l’Europe prit cette décision, par un traité appelé l’Acte unique. Aujourd’hui, 34 ans plus tard, le monopole de la sécurité sociale est mort dans les lois mais survit encore dans les faits en France, tel un fantôme dictant sa loi aux vivants.

Là encore, c’est la lâcheté des hommes qu’il faut incriminer, tout autant que la bêtise à front bas des politiciens. La liberté avait un boulevard, que nous avons ouvert. Les fonctionnaires qui dirigent la France l’ont encombré de mille obstacles, que leurs alliés dans la société civile se sont bien gardés de dégager. Nous avons donc été laissés seuls face au Minotaure et si le monstre agonise aujourd’hui, c’est que nous avons fait nôtre cette phrase de Clemenceau : « Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à celui qui ne se rend jamais. »

La Sécurité sociale, bien plus qu’une institution, est une idéologie. Elle a perverti les mentalités plus encore que l’économie et la politique. Elle est la source de tous les comportements déviants de notre société, au regard de l’histoire de l’humanité. La fin de son monopole la ramènera au rang de ces vieilleries qui encombrent les rayons des vieilles boutiques, qu’on appelle des rossignols et dont la seule nuisance n’est plus que le ridicule.

Depuis le 17 mars 2020, la France a cessé de travailler. Depuis le 17 octobre 2020, elle a cessé de circuler. Gageons qu’il ne faudra plus très longtemps pour que l’Etat enjoigne les citoyens de cesser de se nourrir pour ne pas empiéter sur les réserves alimentaires destinées aux fonctionnaires. Car enfin, que deviendrions-nous si nous ne les avions pas pour veiller sur nous ?

Avec l’âge, les traits s’accusent et l’on finit par ressembler à ce que l’on est. La France vieillit mal et finit par ressembler à une vieille sorcière. Mais elle a toujours su renaître sous des traits juvéniles, que l’on aime passionnément. Tendons-lui les bras. Vous verrez, elle ne nous décevra pas !

Claude Reichman


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