www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

19/2/22 Claude Reichman
     
                 On en a marre du communisme !

Si la France doit se retourner sur son passé, la date de référence ne peut être que 1945. Au lendemain de la guerre, une nouvelle ère s’est ouverte, marquée par l’existence d’un parti communiste fort de 28 % des voix. Et armé ! comme le soulignait le général de Gaulle à un résistant venu le visiter à son ministère.

Le statut de la fonction publique, les grandes nationalisations, le statut du fermage, la dictature syndicale datent de cette époque. La France a été marquée de façon indélébile par le communisme, ses pompes et ses œuvres en 1945 et ne s’en est toujours pas relevée. Le plus grave est l’empreinte intellectuelle qui s’est appesantie sur le pays. Le communisme est devenu « l’avenir indépassable » de la France. Nous en sommes toujours là.

Le plus grave est qu’aucun mouvement intellectuel hostile au communisme n’ait pu naître au cours de ces trois quarts de siècle. Aucun parti politique n’a non plus vu le jour, qui eût défendu la liberté, la propriété, la libre entreprise. On pourra toujours citer ici ou là une phrase célébrant ces valeurs dans un programme électoral, mais il ne sera pas difficile de montrer que ces « paroles verbales » n’engageaient à rien.

Les instances judiciaires suprêmes de notre pays se sont pliées sans difficulté aux conséquences du communisme, alors même que la Constitution les obligeait à condamner les atteintes aux « droits naturels et imprescriptibles de l’homme, que sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. » (Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, article 2).

En dépit de cette imprégnation délétère, le corps et l’esprit de la nation sont restés sains. Ils se sont simplement habitués à voir leur sentiment profond nié et combattu par la doctrine officielle et à être insultés quotidiennement par une petite meute de hyènes et de chacals installée à la tête des médias par des capitalistes faisant leurs affaires avec l’Etat (ou ne pouvant en faire sans lui) et indifférents au sort de la France.

Même la création de l’Union européenne n’a pu inverser cette tendance mortifère. Les hauts fonctionnaires français ont colonisé la Commission européenne de façon à éviter les sanctions que notre pays encourrait en permanence pour violation des règles communautaires qu’il avait pourtant votées. Depuis l’Europe se traîne, pour ne pas dire se vautre, et rien de positif n’en sort, alors même que ses fondateurs, socialistes pour la plupart, étaient animés de l’idée, pourtant contraire à leur doctrine, que la liberté était l’avenir de l’homme et de notre continent.

Les « souverainistes » sont une curieuse engeance. Ils ne jurent que par nos institutions nationales, alors que celles-ci, loin de garantir nos libertés, les bafouent quotidiennement pour la plus grande satisfaction de nos hauts, moyens et petits fonctionnaires. Un vrai souverainiste ne peut être que pro-européen, s’il veut faire preuve d’un peu de cohérence. Mais il préfère prendre des poses et se faire applaudir par de braves gens qui n’ont pas bien compris le film.

Un chiffre en passant, juste pour rire un peu : l’Europe qui nous ruine nous coûte chaque année …9 milliards d’euros (différence entre ce que nous payons et ce que nous touchons) ! Pendant ce temps, la France, chaque année, verse à ses habitants 815 milliards d’euros de prestations sociales (dans des conditions d’ailleurs illégales au regard des règles européennes qui ont supprimé tout monopole social et qui nous permettraient, si on les appliquait, de faire des économies décisives au profit des Français).

L’élection présidentielle de 2022 nous permettra-t-elle d’échapper à la malédiction du communisme ? Le seul candidat qui semble le proposer est Eric Zemmour, même si ses propositions se contredisent souvent et manquent singulièrement de consistance économique. Mais du moins veut-il donner un coup de pied dans la fourmilière. Ce simple coup de pied peut offrir sa chance à la France, car il donnerait le pouvoir aux Français, après des décennies de frustration.

Ma conviction est que le temps du changement est venu. Je ne tire ma science d’aucune divination, mais simplement de la considération des dates. Soixante-dix sept ans nous séparent de 1945. Il est donc largement temps de changer !

Claude Reichman





Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme