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5/6/22 Claude Reichman
     
                    Les médias nous assassinent !

L’hôpital s’effondre, comme l’école, comme bien d’autres secteurs d’activité, au premier rang desquels l’économie, et bien sûr comme le moral des Français. Heureusement pour ces derniers, le gouvernement profère encore des mensonges sur l’économie, qui repart vers des sommets, sur l’emploi, qui n’a jamais tant progressé depuis les trente glorieuses, sur l’avenir que Macron va assurer au moyen d’un nouveau comité qui ressemblera à s’y méprendre aux précédents, et les Français sont sommés par les médias d’y croire. Alors ils y croient pour ne pas se suicider tout de suite.

Le mal français, c’est l’Etat. Il veut tout commander, et tout lui échappe. Sauf le pouvoir, que lui garantit la masse de ceux qui vivent de lui. Prenons le cas des retraités. Leurs pensions sont produites par le secteur privé, mais ils savent par expérience que les prélèvements sur l’activité privée dépendent d’oukases étatiques, sans lesquels les salariés et les indépendants garderaient le fruit de leur travail et en placeraient une partie pour leurs vieux jours, comme la sagesse leur commanderait de le faire s’ils en avaient le droit.

Mais comme il est trop tard pour être libre, les retraités misent sur l’Etat pour préserver (du moins le croient-ils) leurs pensions, et votent Macron, tandis que des millions de Français plus jeunes et laissés pour compte votent Mélenchon pour voler les riches et caporaliser l’économie. Qui ai-je oublié ? Ceux qui votent Le Pen, et qui ne savent plus pourquoi, sans doute parce qu’il leur reste un vague souvenir du père de l’actuelle tenante du titre, lequel voulait redonner la liberté d’entreprendre aux travailleurs indépendants au milieu d’un fatras souverainiste qui continue d’encombrer le bagage de l’héritière.

Bref, la France est devenue la planète des singes, où des millions de chimpanzés cèdent à leurs instincts primitifs et se livrent à la destruction de ce que leurs ancêtres ont construit, alors même que les extraordinaires progrès des technologies humaines leur laissaient espérer le plus bel avenir, que la mort toutefois, bien que fort retardée par la médecine, continuerait à « rendre définitif tout ce qui l’a précédé », selon la définition de Malraux.

Alors puisqu’il faut bien chercher des coupables, qu’on me permette de désigner ceux qui, à mes yeux, le sont le plus. Je veux parler des médias. Je ne vise nullement la liberté d’opinion, qui n’a jamais fait de mal à personne, mais la soumission aux diktats étatiques, qui interdit tout débat démocratique dans le pays. Les médias étant aux mains de propriétaires de très grandes entreprises, ceux-ci évitent de froisser les politiciens qui dirigent l’Etat et de mettre ainsi leurs intérêts économiques et financiers en péril. La liberté et la démocratie se meurent à force d’écrits et de paroles colportés sur les presses et les ondes. C’est à un assassinat quotidien que nous assistons en France, et à chaque coup porté à nos consciences, c’est un peu de notre pays qui meurt.

Notre génération (celle qui est née avant la deuxième guerre mondiale ou juste après) a vu le communisme, le fascisme et le nazisme mis au ban de l’humanité et de la civilisation et chassés définitivement des esprits, hormis des quelques malades qu’on trouve toujours dans une société. L’Occident, dans ce qu’il a en lui de plus élevé, a gagné la terrible guerre de civilisation qui a failli l’abattre. Nous n’avons pas le droit, par confort ou par lâcheté, de ne pas en défendre les valeurs. Celles-ci n’ont rien à voir avec celles dont se réclament les collectivistes qui dominent les médias. Ces gens sont des imposteurs et des voleurs. Ils nous volent notre bien moral plus encore que nos modestes biens. Il n’y a aucune indulgence à exercer envers eux. C’est de notre fermeté que dépend notre survie, et celle de la civilisation de liberté.

Si l’on se reporte à ce qui se disait et s’écrivait à Athènes, pendant les quelques siècles qui ont précédé Jésus-Christ, on ne peut qu’être frappé par l’extraordinaire fermeté de la pensée. Nous n’avons guère fait de progrès depuis. Au contraire même, quelle pitié de lire et d’entendre les maîtres de l’opinion d’aujourd’hui étaler leur médiocrité avec autant de suffisance que d’inconscience ! De temps à autre un penseur digne de ce nom franchit la barrière médiatique, mais il disparaît aussitôt car à l’entendre davantage, on finirait par se poser des questions.

Par chance, l’histoire, même si elle est devenue le domaine des masses, ne les pas chargées d’en fixer la direction. Un penseur aux idées fortes marquera plus son temps que des millions de bredouillants. Nous n’avons finalement pas d’autre devoir que de faire connaître au monde les quelques humains qui pensent juste et qui lui indiqueront la route à prendre. Nos écrits n’ont pas d’autre ambition.

Claude Reichman




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