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4/5/17 Claude Reichman
     
                      La France sans solutions !

Débat pathétique à la télévision entre les deux candidats à l’élection présidentielle. Débat brutal et confus, tout simplement parce que ni Macron, ni Le Pen n’ont la moindre solution pour la France.

Macron est un inspecteur des finances qui s’inscrit dans la ligne des politiques menées dans notre pays depuis plus de 40 ans. Le Pen défend l’invraisemblable idée que tous nos maux viennent de l’étranger, alors qu’ils sont le résultat de notre inadaptation à l’état du monde.

Aucun régime démocratique ne peut survivre quand plus des deux tiers de la population active sont largués et en dissidence. Ces 20 millions de personnes se sont réparties à égalité entre Le Pen et Mélenchon, et sur quelques candidats marginaux. Elles n’auront entrevu aucun espoir en écoutant les deux finalistes de l’élection.

Le Pen ne fera pas exploser l’Union européenne parce que malgré ses sérieux défauts, celle-ci a réussi à constituer un espace économique viable et cohérent où chaque peuple peut trouver son compte à condition de s’adapter à de saines règles de concurrence. Macron ne redressera pas l’économie française parce qu’il ne sait que bricoler les règles du jeu de façon technocratique, au lieu de les changer en bon réformateur, comme nombre d’hommes d’Etat, en Europe et dans le monde, ont su le faire sans drame.

La brutalité du débat est le signe de la guerre civile qui vient. Derrière des sourires de façade, il y avait de la haine. C’est ce qui nous attend.

Cette élection va désigner un président intérimaire. Macron sera probablement élu, mais il n’a pas la carrure ni l’assise pour faire face au drame qui s’est noué. La coalition des grands patrons et des médias derrière sa candidature ne sera que de peu de poids face à la colère du peuple. Car si Macron n’a cessé, dans ses plus récentes interventions, de parler de cette colère, il n’a pas compris sa cause et n’a jamais su s’adresser à la France d’en bas, comme disait l’ineffable Raffarin, ou à la France périphérique, comme on dit plutôt aujourd’hui, et qui est tout simplement la France qui ne s’en sort plus.

François Fillon, tout mortifié qu’il fût par une campagne de presse d’anthologie dans l’histoire des élections truquées, avait su établir le bon diagnostic : la France a besoin de liberté. Ni Le Pen, ni Macron ne la lui proposent. Pour l’une, c’est l’Etat qui doit reprendre toute la place que l’évolution de la société lui a fait perdre. Pour l’autre, il s’agit de raccommoder l’Etat avec des bouts de ficelle de façon à le rendre plus présentable aux marchés afin qu’ils continuent à financer nos déficits vertigineux.

« J’ai dû faire le con quelque part », chantait Henri Salvador. La longue lignée de politiciens qui se sont succédé à la tête du pays depuis la mort de Georges Pompidou n’a jamais cessé de faire le con.

Le défi qui se présente aux Français aujourd’hui est d’échapper à la guerre civile en prenant, contre un Etat aux mains d’une camarilla de petits messieurs bardés de diplômes et de certitudes, les commandes du pays. Plus que jamais les citoyens doivent se grouper pour se préparer aux affrontements qui vont éclater, et militer pour une démocratie rénovée où chacun aura sa place grâce à la prospérité revenue.

La France doit dépenser moins pour son Etat et laisser plus d’argent à ceux qui travaillent et investissent. Ce programme est aussi simple qu’efficace. C’est celui que nous avons toujours défendu. Plus que jamais, face au désastreux vide politique qui règne dans notre pays, nous allons le présenter à tous et nous battre démocratiquement pour l’imposer. Il y a désormais urgence !

Claude Reichman


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