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16/3/17 Claude Reichman
     
        Il ne reste plus au peuple qu’à se révolter !

Le président de la République étant le pivot de l’Etat, on s’attendait à ce que l’élection de 2017 marquât le début du redressement. Il n’en sera rien. Les scandales ont envahi la campagne électorale et cela continuera ainsi jusqu’au bout.

Ces scandales sont des abcès sur un corps malade. La France souffre d’être mal dirigée par une classe politique professionnelle oublieuse du peuple et soucieuse seulement de ses propres intérêts. Son économie étouffe sous le poids de l’Etat-providence. Une immigration excessive et mal intégrée livre des centaines de quartiers de nos villes aux trafics et à la violence. Les Français ne se reconnaissent plus dans leur pays et ne savent pas vers quel destin on les emmène.

Ce diagnostic est celui d’une majorité de nos compatriotes. Qui cherchent quelqu’un pour les représenter. Ils avaient cru le trouver en François Fillon, mais celui-ci, victime de lui-même par sa conduite peu compatible avec son ambition et abattu en plein vol par les soins d’une officine élyséenne qui a monté des dossiers sur tous les candidats et sait les faire prospérer par un parquet particulier créé exclusivement à cette fin, n’est plus que l’ombre du fringant vainqueur de la primaire. Même s’il finit par l’emporter, il sera hors d’état d’imposer au peuple les sacrifices qu’impose la situation, poursuivi qu’il sera par les quolibets, les lazzis et les cortèges.

Emmanuel Macron, qui avait fait rêver certains par le mirage de sa nouveauté, se révèle comme un avatar de François Hollande, dont il ne diffère que par la sveltesse.

Quant à Marine Le Pen, on ne lui a pas expliqué que pour quitter la zone euro, un pays doit d’abord se redresser, sans quoi sa monnaie se dévalue aussitôt et plonge le pays dans une crise où il laisse son indépendance, ce qui est un comble quand on a prétendu quitter l’euro pour la lui faire retrouver.

Le grand renouvellement reste à faire. D’où peut-il venir ? De la société civile exclusivement. Nous avons démontré par notre action pour la liberté de la protection sociale, aujourd’hui couronnée de succès par le renoncement de la Cour de cassation à s’y opposer, qu’on peut changer le cours des choses. Les travailleurs vont bénéficier, grâce à la mise en concurrence de la Sécurité sociale et la diminution des charges qui en résultera, d’une hausse d’au moins 30 % de leur salaire. Les patrons vont pouvoir rétablir l’équilibre de leur entreprise, investir et embaucher. Le cercle vicieux de la crise va laisser place au cercle vertueux de la croissance retrouvée.

Saluons le silence des médias sur cette formidable révolution. Rien n’est pire qu’une bonne nouvelle pour un journaliste. Cela fait bien moins vendre qu’une catastrophe. Surtout quand la bonne nouvelle ne vient pas du cercle du pouvoir, mais de Français imaginatifs et courageux qui n’ont jamais rien demandé à l’Etat sauf de « cesser de les emmerder », comme le disait Georges Pompidou, dernier président digne de ce nom de notre beau pays.

Face à la déchéance de la classe politique et médiatique, il ne reste plus au peuple qu’à se révolter. C’est une faculté que lui reconnaît la Constitution, qui fait de la résistance à l’oppression un des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Oui, opprimés nous le sommes. Quand on ne peut plus faire un pas ou un geste sans se heurter à un interdit, une sanction, une taxe ou un impôt, et que surtout la conjonction et l’incessant alourdissement de tous ces facteurs ne vous laisse plus la moindre liberté, il ne reste plus que la révolte.

« Jamais on n’a vu l’argent se refuser à ce point au travail », disait déjà Charles Péguy. C’est bien pire aujourd’hui, où les parasites ont colonisé l’Etat et ne lâcheront rien si on ne les y force. Pour ce faire, rien de mieux que de priver l’Etat des ressources qu’il nous vole en reprenant la liberté de notre assurance maladie et retraite et en ramenant l’impôt spoliateur à ce que les révolutionnaires de 1789 en avaient fait, « une contribution publique librement consentie ». Mais pour cela, il faut une révolution. Elle arrive !

Claude Reichman


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