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28/11/08  

C’est Le Figaro qui l’annonce dans cet article publié le 28 novembre 2008 :

Le système de santé menacé de faillite !

L’État a pioché dans les recettes de l'Assurance maladie pour combler son déficit. Les hôpitaux sont au bord de la pénurie.

Le système de santé, qui a toujours survécu malgré une gestion hasardeuse, est aujourd'hui victime d'une grave crise financière. Depuis une semaine, les organismes d'assurance-maladie, privés de capitaux publics, ne font plus face à leurs obligations. Du coup, tous les acteurs de la filière, des hôpitaux aux pharmacies, sont victimes d'un manque de crédits. Incapables de rembourser leurs dettes, qui s'élèvent à 4 milliards d'euros, et de payer les fournisseurs, les hôpitaux assurent un service minimum.

Le matériel le plus élémentaire (seringues, gants … ) commence à manquer. De nombreux établissements sont contraints de reporter deux ou trois opérations chirurgicales par jour, faute de bloc opératoire adéquat. Quant aux fournisseurs, non seulement ils n'assurent plus les livraisons, mais ils procèdent à la saisie directe du matériel de location. C'est le cas, entre autres, du matériel orthopédique dont le retard en remboursement dépasse les 700 millions d'euros.

L'ambassadeur des États Unis a menacé d'un retrait des entreprises pharmaceutiques américaines. «Si nous ne sommes pas payés, nous ne pouvons continuer à fournir », a t il averti.

Englué dans les difficultés financières, le gouvernement a fait la sourde oreille aux demandes des secteurs de santé pour renflouer leurs caisses. Un ancien ministre socialiste de l'Économie accuse la droite au pouvoir de «mener le peuple en bateau».

Les mutuelles dans le rouge

En fait, hôpitaux, médecins et pharmaciens sont victimes d'un embargo sur les remboursements. Cette pénurie n'a rien à voir avec la crise financière mondiale. L'État a simplement pioché dans les caisses du ministère de la Santé pour rembourser une partie de la dette publique. Ce mode de « dépannage » aurait aussi été utilisé avec les caisses des organismes dépendant de l'Éducation nationale, de l'Environnement, et bien d'autres. Face aux accusations, le ministre de la Santé reconnaît « qu’il y a bien eu un problème de gestion ». Il met en cause « un système pollué par des intermédiaires» et promet que « tout rentrera bientôt dans l'ordre».

En attendant, tout le système de santé du pays est en péril. Les pharmacies ont cessé la pratique du tiers payant depuis une semaine. Les médecins vont faire de même dès le 1er décembre. Quant aux assurés, ils ne peuvent tout simplement plus se faire rembourser leurs médicaments et leurs examens de santé. Résultat, ils passent de nombreuses heures à attendre devant les bureaux de leurs mutuelles qui, elles aussi, sont entrées dans la zone rouge. Plusieurs grèves des professionnels de la santé sont prévues dans les jours qui viennent.

NDLR : Nos lecteurs auront compris qu’il est question, dans cet article, du système de santé … grec ! En aucun cas une telle mésaventure ne pourrait survenir en France où les finances de l’Etat et celles de la Sécurité sociale sont en équilibre depuis toujours, ce qui fait l’admiration du monde entier.




 

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