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24/4/17 Claude Reichman

           Présidentielle : En route vers l’émeute !

Près de la moitié des Français a voté contre le régime économique et politique de notre pays. Tel est le sens profond du scrutin présidentiel du 23 avril. Sa conséquence n’en est pas moins évidente : si rien ne change rapidement en France, le régime sera emporté par l’émeute.

Qu’ils aient voté pour Marine Le Pen ou pour Jean-Luc Mélenchon, les Français ne supportent plus la baisse constante de leur niveau de vie ni l’indifférence du pouvoir à leur égard. Mais si ceux pour qui ils ont voté ont su capter leur colère, ils ne leur en ont nullement expliqué les véritables causes. L’Europe et la mondialisation pour l’une, les riches pour l’autre, sont rendus seuls responsables des malheurs des Français modestes, des jeunes et de la classe moyenne.

Or la seule et unique cause du grand malheur des Français est la Sécurité sociale. C’est elle qui, en amputant de près de la moitié les salaires, réduit ceux-ci à la portion congrue, et qui, en pesant de façon insupportable sur les entreprises, les condamne à réduire leurs effectifs ou à disparaître, générant ainsi un chômage de masse.

C’est aussi la Sécurité sociale qui, en rendant trop cher le travail des Français (sans bénéfice final pour le salarié), a conduit au recrutement de travailleurs immigrés, musulmans en majorité, qui sont aujourd’hui l’objet de graves pressions des islamistes radicaux décidés à les enrôler sous cette bannière, alors même qu’ils n’aspirent qu’à vivre en paix.

M. Macron, qui semble le mieux placé pour remporter l’élection présidentielle, se proclame pro-européen. Il n’a pourtant jamais dit qu’il appliquerait les directives – et les lois françaises – qui suppriment le monopole de la sécurité sociale et qui, en y introduisant la concurrence, supprimeront l’essentiel de ses nuisances. En cela, M. Macron s’inscrit dans la continuité de tous les politiciens français depuis 25 ans, qui, tout en proclamant leur attachement à l’Union européenne et en demandant au peuple de voter en sa faveur, se sont toujours bien gardés d’en respecter les règles.

Si M. Macron est élu le 7 mai prochain, il sera immédiatement soumis à une épreuve de vérité. S’il maintient le système social actuel et donc ses nuisances, il devra faire face à une explosion de colère qui succèdera naturellement à l’illusion qu’il a fait naître. Ne bénéficiant d’aucun soutien populaire véritable, il se retrouvera seul face à des foules incontrôlables et devra prendre la fuite. Le pire pourra alors arriver dans un pays qui dispose de tous les atouts de la réussite et qui les gâche par la faute des mauvais gouvernants qu’il n’a cessé depuis quatre décennies de se donner.

Les médias ont une énorme responsabilité dans la situation actuelle de notre pays. Ils appartiennent tous à l’Etat ou à des sociétés qui travaillent pour et par l’Etat. Les journalistes ne sont pas vraiment responsables des terribles failles dans l’information qu’ils délivrent. Ils n’ont le choix qu’entre la soumission ou la porte. Certes Internet et
les réseaux sociaux offrent des espaces de liberté, mais la majorité des Français s’informe encore par la radio et la télévision. Libérer les médias devrait être la première tâche du nouveau président de la République. Si c’est M. Macron, il ne touchera pas à un seul cheveu de ses meilleurs soutiens.

On ne s’explique pas par ailleurs que les trois millions de chefs d’entreprise que compte la France ne se soient pas encore révoltés contre les mauvais traitements et les véritables tortures qu’ils subissent de la part de l’armée d’occupation qui règne sur les moindres recoins du pays, composée de 6 millions de fonctionnaires, et commandée par 4000 énarques dont 8000 magistrats valident avec empressement les exactions.

De quelque côté que l’on se tourne, on n’aperçoit en France que des périls. C’est dans de telles circonstances qu’un homme d’Etat est indispensable. Il y a fort à craindre que notre pays ne soit pas sur le point de le trouver. C’est donc au sein du peuple qu’il va falloir le chercher. Cette origine garantira qu’il n’aura pas froid aux yeux et lui permettra, comme le disait Voltaire, « de couper la tête de l’hydre au lieu de se borner à lui mordre la queue ».

Claude Reichman

 

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