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5/3/13 Maxime Tandonnet
                  Mes propositions pour rénover
                          la politique française !

Il n’en faudrait pas beaucoup pour transformer en profondeur la classe dirigeante, la vie politique française, et sans que cela ne coûte un centime ou risque de se heurter à des obstacles constitutionnels.

Sans être directement de nature à régler les grands problèmes de la société française, quelques mesures auraient pour objectif de provoquer un électrochoc dans le pays, d’en finir avec les castes, les chasses gardées, le règne des droits acquis et de la conservation des privilèges. Voici huit réformes de bon sens, envisageable sans à-coups, sans révolutions, que tout responsable politique sincère souhaitant un renouvellement et une démocratisation de la vie politique française devrait s’engager à adopter :

1/ Limitation systématique à deux mandats parlementaires pour les députés et les sénateurs. Le cumul des mandats dans le temps est un extraordinaire facteur d’immobilisme, incitant les élus de la nation à se consacrer à la pérennisation de leur carrière au détriment de l’intérêt général. Pour permettre un renouvellement, un rajeunissement, un brassage des membres du Parlement, il faut limiter les carrières parlementaires à deux mandats consécutifs, sur le même modèle que le président de la République depuis 2008.

2/ Plafonnement à 7000 euros mensuel net, tout confondu, du total des rémunérations d’un responsable politique. Le cumul de multiples mandats, avec une rémunération ou une retraite, aboutit parfois à des niveaux de rémunérations invraisemblables. Or, nul n’a le droit de faire de la politique pour l’argent. Tout le sens de celle-ci est le service de l’intérêt général. Si on veut faire de l’argent, ce qui est parfaitement légitime et honorable, on fait autre chose que de la politique. Cela découragera beaucoup de fausses vocations et mettra fin à certaines pratiques détestables et à la confusion des genres.

3/ Délocalisation au cœur des banlieues sensibles des centres de pouvoir, de décision et de régulation : le Premier ministre et les ministres régaliens, le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel. Il est scandaleux que des hauts responsables qui tiennent en main les leviers de décision et l’avenir du pays puissent vivre dans un cocon, déconnectés du monde réel. La confrontation directe avec les réalités entraînera, espérons-le, une prise de conscience et un changement profond des mentalités. Et ceux qui ne voudront pas y aller changeront de métier.

4/ Accès aux concours ou recrutement sur dossier de la haute fonction publique conditionné à une expérience réussie de plus de 5 ans dans l’exercice d’un métier. Il ne doit plus être possible de parvenir aux plus hautes responsabilités de la fonction publique sans une expérience réussie en entreprise et sur le terrain.

5/ Suppression et interdiction de toutes les filières relationnelles, amicales, familiales de recrutement ou de nomination dans la haute fonction publique et les postes à responsabilité. Le copinage, le népotisme familial et les réseaux envahissent la vie publique française, ce qui est parfaitement scandaleux au regard du principe d’égalité et de promotion par le mérite. Il ne doit pas y avoir d’autre voie d’accès aux responsabilités non électives que le concours ou l’examen impartial d’un dossier personnel par une commission donnant toute garantie de compétence et de neutralité.

6/ Pénalisation lourde de toute forme de passe-droit et favoritisme, en particulier dans les nominations. Les nominations ou interventions de complaisance, pour obtenir une place, un poste quel qu’il soit à un ami politique ou à un membre de sa famille doivent être sévèrement sanctionnées par la justice et se traduire par la destitution des responsables. La France doit mettre fin à certaines pratiques qui sont contraires à tout esprit démocratique.

7/ Obligation de démissionner de la fonction publique pour occuper un mandat politique. Ce devrait être une évidence. 70 % des parlementaires sont fonctionnaires. La possibilité pour un fonctionnaire de conserver son statut tout en exerçant un mandat électif est une aberration typiquement française. Là aussi, une telle facilité, que rien ne justifie, favorise la confusion des genres, les chasses gardées et crée une inégalité flagrante dans l’accès aux mandats électifs entre le privé et le public. Il faut obliger les personnes concernées à choisir l’un ou l’autre.

8/ Recours fréquent au référendum, dès qu’un intérêt national est engagé, dans l’objectif de combler le fossé entre le peuple et ses élites, de revivifier la vie publique, de remettre le pays en mouvement. Le pouvoir politique n’appartient à personne, à aucun parti, ni à la droite ni à la gauche, sinon à la nation. Il serait irresponsable de ne pas répondre par ce biais au besoin de renouveau démocratique et de participation chaque jour. Même si la question n’est pas encore définitivement tranchée sur le plan juridique, il faut enfin rendre effective la possibilité de recours au référendum d’initiative populaire qui représentera une avancée démocratique majeure.

Je sais ce que l’on va me répondre : jamais la caste politique n’acceptera de se faire hara-kiri! Certes, et la rénovation de la vie publique ne se fera pas justement que dans le cadre d’un référendum. Elle peut être un levier d’une transformation profonde du pays.

Maxime Tandonnet


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