www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

25/3/12 Claude Reichman
            Que se lève enfin la colère du peuple !

L’horreur des tueries de Montauban et de Toulouse aurait dû soulever la colère des Français. Ils se sont contentés d’exprimer leur réprobation et leur compassion. Depuis de longues années, la France ne sait plus réagir aux évènements dramatiques que par des cellules psychologiques et des marches blanches. Nous ne sommes plus qu’un peuple hébété !

Pourquoi la France est-elle ainsi sortie de sa propre histoire ? Parce qu’elle vit dans un système économique, social et médiatique qui a cassé tous ses ressorts. Les classes moyennes et populaires, abruties par les prélèvements obligatoires et les redistributions massives, ne vivent plus dans un univers où l’on gagne dignement sa vie, mais dans un monde où l’on saigne les uns pour entretenir les autres. Ceux qu’on saigne ont perdu toute envie de travailler et de s’enrichir, ceux qu’on entretient ont la haine d’une République qui ne leur donne jamais assez.

Ceux qu’on entretient sont de plus en plus nombreux, d’une part parce que bon nombre de saignés rejoignent leurs rangs, épuisés par le traitement subi et privés de toute force, et d’autre part parce que la France continue d’accueillir chaque année plusieurs centaines de milliers d’immigrants qui ne viennent pas y chercher un travail aujourd’hui disparu, mais de généreuses allocations.

Et aucun écho de ce drame continu ne parvient aux oreilles des Français, sinon par des conversations en famille ou entre amis. Car les médias officiels, ceux qui constituent l’agora, la place publique où se déroulent en principe les débats de la nation, enfument tout le monde à coup d’occultations et de mensonges éhontés.

Fermez le ban, neuroleptiques pour tout le monde : c’est la tournée des patrons, cette caste politique gavée du sang des Français et qui pour rien au monde ne veut être privée d’un pouvoir qui lui permet de vivre cent fois mieux que le peuple et de s’enrichir insolemment. Simple question : comment Nicolas Sarkozy, qui n’est pas le plus riche de la bande, a-t-il pu se constituer un patrimoine de près de trois millions d’euros (selon sa déclaration au Conseil constitutionnel), lui qui n’a fait que de la politique depuis ses vingt ans, et alors que le patrimoine moyen de la moitié des Français n’est, selon l’Insee, que de 150 000 euros ?

Les Français, finalement, se doutent de tout cela, et n’ont plus confiance dans leurs élites ni dans la classe politique. Mais ils ne savent pas comment faire pour se sortir du trou où on les a enfoncés, et ils n’en ont même plus vraiment envie. Alors encore une marche blanche, au moins cela fait prendre l’air.

Cette sinistre ambiance ressemble beaucoup à celle qui régnait de l’autre côté du rideau de fer, au temps du communisme triomphant, quand le peuple n’avait comme arme que l’ironie : « Ils font semblant de nous payer, on fait semblant de travailler. »

Mais l’Union soviétique s’est effondrée et son empire avec elle. Il en ira de même du système français. Il ne dépend plus que du niveau des taux d’intérêts à long terme, comme pour tous les pays lourdement endettés de la zone euro. La moindre inquiétude sur leur capacité à réduire leurs dépenses les fait s’envoler aussitôt. Comme aucun candidat à l’élection présidentielle française n’a inscrit cet impératif à son programme, les prêteurs internationaux de manqueront pas, dès le lendemain du scrutin, de renforcer leurs exigences. L’élu n’aura plus qu’à se suicider politiquement en avouant, comme tous les décavés, qu’il ne peut plus rembourser la dette.

Nous voilà loin des abominables tueries de Toulouse et de Montauban ? Bien au contraire. Elles n’auraient jamais eu lieu si, au lieu de dériver depuis trente-huit ans comme un chien crevé au fil de l’eau, la France avait été gouvernée par des hommes et des femmes dignes d’elle et non par des charlatans et des escrocs. Ils ne se sont pas contentés de nous ruiner. Ils nous ont livrés aux assassins. Honte à eux et que se lève enfin la colère du peuple !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme