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14/7/11 Claude Reichman
                 J’ai été piégé par Eric Brunet !

Eric Brunet, qui officie chaque jour sur RMC à la tête d’une émission d’une heure, diffusée en direct de 13 h à 14 h et intitulée « Carrément Brunet », m’a invité à celle du 14 juillet 2011 sur le thème de la Sécurité sociale.

Je m’y suis rendu avec plaisir, connaissant la liberté d’esprit d’Eric Brunet et ses convictions - qu’il revendique - d’homme de droite.

Je m’attendais à avoir la possibilité d’exposer les bienfaits qu’apportera à la France l’abrogation dans les faits - et pas seulement dans les lois - du monopole de la sécurité sociale et de stigmatiser l’attitude des pouvoirs publics - quelle que soit leur tendance - qui se refusent à appliquer les lois de la République, puisque toutes les dispositions des directives européennes qui ont abrogé ce monopole figurent depuis plus de dix ans dans la législation française.

Au lieu de cela, j’ai dû supporter pendant les quatre cinquièmes du temps de l’émission les habituelles louanges décernées à la Sécurité-sociale-que-le-monde-entier-nous-envie débitées par l’ancien médiateur de la République, aujourd’hui confortablement installé à la présidence du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, par le thuriféraire patenté du monopole, Claude Le Pen, professeur d’université, et par un maître de conférences dont je n’ai pas bien entendu le nom, toutes gens, notez-le, qui vivent aux frais de l’Etat.

L’émission a par ailleurs donné la parole à deux auditeurs, plutôt ouverts à l’idée de concurrence mais sans être capables de dire pourquoi et qui dénonçaient certains vices du système mais n’avaient pas la moindre idée de ce qu’on pourrait mettre à sa place.

Ajoutez un peu de publicité, un éditorial d’Eric Brunet (d’ailleurs fort bien venu et se prononçant pour la mise en concurrence de la Sécurité sociale) en début d’émission, et vous avez devant vous le temps qu’il me restait pour essayer d’informer les Français de leurs droits et des grands avantages qu’ils trouveraient à les faire valoir.

Je ne reproche pas à Eric Brunet de m’avoir piégé intentionnellement. Simplement il a, comme beaucoup, eu peur de son ombre et s’est laissé fasciner par la tyrannie du statu quo, telle que l’exprimait un plateau composé en dépit des règles les plus élémentaires de l’équilibre entre les opinions, puisque j’étais seul de la mienne et que je n’ai pratiquement pas pu parler.

Ainsi va la France, où même les rares journalistes non infestés par les idées collectivistes les privilégient outrageusement au détriment de celles qui prônent la liberté et la responsabilité. La liberté s’en remettra, et moi aussi. Mais que c’est triste d’être déçu par quelqu’un en qui on avait confiance !

Claude Reichman


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