www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

19/3/06

Pauvre jeunesse française que tout le monde s'acharne à tromper !

L'affaire du contrat première embauche (CPE) est la pire qui pouvait arriver à la France au moment où elle doit impérativement se réformer pour ne pas sombrer. Voilà une partie de la jeunesse et les syndicats dans la rue … pour rien ! La flexibilité des conditions d'embauche ne peut être un atout qu'en cas de reprise économique. Les employeurs frileux, qui craignent que l'activité ne reste pas soutenue très longtemps, peuvent être encouragés à engager des salariés s'ils ont la possibilité de s'en séparer sans trop de difficultés en cas de rechute. Mais il existe le contrat à durée déterminée (CDD) et l'on ne voit pas ce que le contrat première embauche lui ajoute de déterminant.

En réalité, le CPE est un machin politicien imaginé par Villepin pour se donner une image de réformateur, faire pièce à Sarkozy et obliger l'électorat de droite à le soutenir contre la mobilisation de la gauche. Et il faut dire qu'une bonne partie de la droite a sauté à pieds joints dans le piège. Bien sûr, le blocage des universités est inadmissible, mais faut-il se mobiliser pour défendre un projet qui non seulement n'apporte aucune solution à la crise économique, mais qui aussi tend à faire croire à l'opinion que le gouvernement agit en faveur de l'emploi, alors qu'il le massacre par son immobilisme dans la gestion des dépenses publiques et dans la réforme sociale ?

On ne peut qu'être extrêmement sévère à l'égard du gouvernement. Il ne travaille qu'en vue de l'élection présidentielle et n'a aucun sens de l'intérêt national. Celui-ci exige que les Français s'unissent autour d'un projet de réforme cohérent et crédible. En leur temps et dans leur pays, Ronald Reagan et Margaret Thatcher y étaient parvenus. Il est vrai qu'ils n'étaient, l'un et l'autre, ni issus d'une école d'administration, ni ignorants des réalités que vit le peuple quotidiennement. Il ne se passe pas de jour en France, actuellement, sans que ne paraisse un livre qui nous annonce la faillite de l'Etat et l'imminence d'une révolution. Et pendant ce temps la presse continue de tartiner sur les faits et gestes des marquis poudrés qui nous gouvernent, la radio de recueillir leurs moindres propos, et la télévision de filmer leurs moindres faits et gestes. Etonnez-vous après cela que les Français soient désemparés et ne sachent plus à quel saint se vouer !

Evidemment, les syndicats qui ont battu le pavé le 18 mars dernier sont, avec les politiciens du système, les principaux responsables du désastre français. Ils ne regroupent en effet que des salariés de la fonction publique qui vivent de l'Etat et en rendent le coût insupportable. Et l'on ne peut qu'être plein de commisération pour ceux des jeunes gens et des jeunes filles qui leur ont emboîté le pas : ils ont manifesté avec les privilégiés qui les empêchent de trouver un emploi, puisque les dépenses publiques assassinent les entreprises. Pauvre jeunesse française : tout le monde s'acharne à la tromper et à la malmener. Ont-ils mérité pareil sort, ces beaux jeunes gens et ces belles jeunes filles qui sont l'avenir de notre pays, qui s'expriment si bien, même quand ils se trompent, et dans lesquels chaque adulte peut reconnaître ses enfants ou ses petits-enfants ? Non, bien sûr. Et c'est ce qui est criminel dans l'attitude de ceux qui font semblant de s'affronter aujourd'hui, politiciens gavés d'honneurs et d'argent, syndicalistes ayant perdu tout souvenir du travail, et pour qui les problèmes et le sort de la jeunesse ne sont qu'un enjeu de pouvoir et donc de maintien de leur vie dorée.

Oui, nous avons eu raison de lancer la Révolution bleue. C'est elle qui est dans le vrai : Non à la chienlit, non au trop plein d'impôts et de charges, non aux politiciens incapables! C'est désormais la seule solution pour éviter la faillite et la guerre civile. Nous avons manifesté trois fois, avec un succès régulièrement accru. La prochaine date est le samedi 22 avril. Nous serons encore plus nombreux. Parce que les Français commencent enfin à comprendre que les politiciens du système, tout comme le système lui-même, n'ont pas d'autre ambition que de se gaver à leurs dépens. Et qu'il est temps de leur dire une fois pour toutes que cela suffit !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme