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30/7/13 Claude Reichman
        La révolte fiscale gronde, l’Etat s’effondre !

Il n’est pas de semaine que ne surgisse un nouveau groupe d’entrepreneurs protestataires. Après les pigeons créateurs de start-up, qui n’ont fait preuve que d’inconséquence en cessant de roucouler à la première promesse du gouvernement, après les pigeons médecins, qui eux ont parfaitement compris qu’on allait les passer à la broche et qui sont en train de jeter à bas le système social qui détruit la France, voici qu’arrivent les dupés, les tondus et bien d’autres encore que nous ne pouvons citer tant ils sont nombreux.

Ce que tous ces entrepreneurs ont en commun, c’est leur rejet des impôts et des charges sociales qui condamnent à mort leurs entreprises. Ils ne sont plus loin du refus de paiement, qui est, après le coup d’état militaire, l’acte le plus grave pour un régime. Et pendant ce temps, M. Hollande et son gouvernement n’ont pas d’autre projet que de nouvelles hausses d’impôts et de charges.

Le pouvoir est-il devenu fou ? Oui, si on assimile l’inconscience à la folie, ce qui est une comparaison valable dans le domaine politique. Les socialistes et leurs alliés sont des gens qui vivent et ont toujours vécu de l’argent public. Et ils le croient inépuisable. D’autres avant eux ont cédé à cette illusion. Notamment la noblesse française du XVIIIe siècle, qui a provoqué la Révolution.

Sommes-nous à la veille d’évènements semblables ? Tout porte à le croire. Il ne sera d’ailleurs pas nécessaire de prendre la moindre bastille. Elles sont déjà en train de toutes s’effondrer par manque de ressources. La baisse des recettes fiscales par diminution des rentrées est aujourd’hui, en France, un phénomène avéré, signe de l’effondrement économique du pays. La plupart des trois millions de chefs d’entreprises n’ont plus le choix qu’entre cesser de payer leurs charges ou voir leur boîte disparaître, les laissant sans ressources et leurs salariés au chômage. Ils vont donc, d’une manière ou d’une autre, cesser d’alimenter les pompes et les œuvres de l’Etat. Et celui-ci va rapidement sombrer dans le coma.

A partir de ce moment, on entre dans la période de tous les risques. Si le pouvoir se raidit et tente de se maintenir par l’impôt forcé ou toute autre rapine du même acabit, c’est la violence qui surgira de toute part et la guerre civile qui s’étendra sur tout le territoire. Si, au contraire, le gouvernement « laisse filer », c’est-à-dire n’intervient pas à l’encontre des entreprises en grève d’impôts de façon à permettre à celles-ci de continuer à payer leurs salariés, il ne lui restera plus qu’à se retourner vers les fonctionnaires, les retraités et les assistés en tentant de leur expliquer qu’il n’y a pas d’autre choix que de réduire leurs salaires, leurs pensions et leurs allocations pour sauver l’économie du pays.

L’attitude actuelle du pouvoir permet de penser qu’il adoptera cette dernière voie. Non seulement parce qu’il ne bénéficie d’aucune légitimité populaire lui permettant de se lancer dans une épreuve de force, non seulement non plus parce que l’énarque joufflu qui trône à l’Elysée et le petit prof fadasse qui loge à Matignon n’ont rien d’hommes d’Etat, mais parce qu’en réalité ils n’ont même pas le choix.

En 493 avant Jésus-Christ, les plébéiens décidèrent de quitter Rome, qui les accablait d’impôts, et de fonder une ville nouvelle sur le Mont Sacré. Les patriciens n’eurent d’autre choix que de céder, d’abolir les dettes et d’accorder enfin des droits aux plébéiens. Les patriciens d’aujourd’hui constituent le parti des fonctionnaires qui dirige la France. Face à la sécession des entrepreneurs, il ne peut que céder à ceux qui le font vivre. Pour ces derniers, désormais, le Mont Sacré cela sera partout en France !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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