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13/11/08 Faraj Chemsi

Avec la Sécu, la France se condamne à se ruiner définitivement.

La multitude des crises qui nous assaille met à mal le modèle social et institutionnel français et il se trouve peu d’esprits en France, ailleurs aussi, pour renouveler l’approche générale d’un système qui craque de toutes parts et court plus sûrement à son naufrage qu’on ne le dit généralement.

Jean-Michel Aphatie

Mme Roselyne Bachelot a réaffirmé, lors des discussions parlementaires portant sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), que la Sécu française est la meilleure du monde !

J’ai de gros doutes.

En examinant les résultats d’une études fournis par l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), on apprend que 14 à 17 % des Français renoncent a se soigner pour des raisons financières.
La crise qui affecte « l’économie réelle » ne fait que commencer et va certainement rendre encore plus difficile l’accès aux soins.
A cela s’ajoute la liste des déremboursements massifs, des franchises diverses, des restes à charges combinés à une perte importante du pouvoir d’achat.
Au départ, les franchises n’avaient pas un but comptable, nous avait-on dit, mais étaient mises en place surtout pour responsabiliser les Français, pour empêcher les dépenses de santé inutiles.
Les Français vont vite se rendre compte que la régulation centralisée, étatique, qui a créé intentionnellement le désert démographique médical en pensant qu’avec moins de médecins on aurait moins de malades, est un facteur d’inefficacité et d’inégalité.

Je n’ai plus de doutes quand M. J. Léonetti, député UMP, déclare sur la chaîne parlementaire LCP, que la Sécu française est la plus chère du monde !

On le constate mensuellement en regardant de plus prés les fiches de paie où les taxes sociales diverses ne cessent de s’accumuler.
Au regard des prestations fournies, on est moins persuadé d’avoir ce qu’il y a de meilleur en matière de modèle social républicain.
Les cotisations sociales représentent jusqu'à 60% du salaire net, sans parler des mutuelles et assurances complémentaires…

N’oublions pas surtout que ce système de sécurité sociale est essentiellement bâti sur les déficits, et que l’Etat gérant n’est pas garant.
Par exemple, les retraites ne sont pas garanties par l’Etat, de même que la valeur des pensions n’est pas acquise.
On voit actuellement le début de la future catastrophe des retraites par répartition avec le vote discret de la possibilité de travailler, qui deviendra obligation de cotiser, jusqu'à 70 ans.
La meilleure façon de prendre sa retraite sera bientôt de ne plus la prendre du tout !

Le plus grave est qu’en creusant les déficits, nous creusons le trou dans lequel nos enfants commencent déjà à tomber : les travailleurs pauvres…

Ce comportement insensé, consistant à faire supporter la dette aux générations futures, est tout simplement criminel.

Pour couronner le tout, une dernière étude de l’IRDES montre que ce système soi-disant fondé sur l’égalité de l’accès aux soins, sur la solidarité, est au contraire le plus inégal d’Europe derrière l’Angleterre et les Pays-Bas.

La Sécu fait figure maintenant de château ruineux que la France n’a plus les moyens d’entretenir.

Comprenez qu’avec la Sécu, la France se condamne à se ruiner définitivement.

Il est temps que les Français appauvris par ce système, que les classes moyennes françaises qui supporteront le plus les conséquences de la crise actuelle, s’extraient le plus vite de cette situation en le quittant.

En bref, la Sécu est le système le plus cher du monde, le plus inégalitaire d’Europe et dangereusement assis sur un trou sans fond.

La Sécu n’est pas la meilleure du monde, Mme R. Bachelot, et votre énième réforme n’est pas à la hauteur de la gravité de la situation !

J’ai appris que les tribunaux administratifs ont étoffé leur personnel ces dernières semaines, car on prévoit que de nombreuses PME déjà étouffées par les charges sociales ne pourront pas faire face à la Grande Crise.

Ils ne vous reste plus, salariés, employeurs, artisans, indépendants, qu’à sauver votre pouvoir d’achat, votre entreprise en quittant vite la Sécurité sociale !

Dr Faraj Chemsi






 

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