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27/9/09 Claude Reichman

Les Français enterrent la Sécurité sociale !

L’opinion française est mûre pour un changement radical dans la politique de sécurité sociale de notre pays. C’est ce qu’indique un sondage CSA qui vient d’être publié. C’est à présent les deux tiers de nos concitoyens qui refusent une augmentation des prélèvements obligatoires pour financer la hausse des dépenses de santé et qui préfèrent qu’on passe par une augmentation des franchises ou par la souscription d’assurances personnelles.

Il s’agit d’un virage décisif dans le long combat que nous avons mené pour la liberté de la protection sociale et que nous avons gagné juridiquement. En effet toutes les lois abrogeant le monopole de la sécurité sociale ont été votées, mais les politiciens français continuent de faire obstacle à leur application, désireux qu’ils sont de maintenir cet acquis majeur du communisme. C’est dire à quel point la classe politique de notre pays est gangrenée jusqu’aux moelles par le marxisme ambiant depuis soixante cinq ans et dont on peut apercevoir des manifestations dès qu’un problème économique ou social surgit. Aussitôt on voit des drapeaux rouges flotter au vent et des désirs de têtes coupées sur des piques s’exprimer sans retenue.

Bref notre pays est profondément malade de sa révolution du XVIIIe siècle et du collectivisme institutionnel qui est venu couronner l’édifice à la Libération. C’est cette longue période qui s’achève aujourd’hui.

Ce que le sondage CSA démontre, c’est que les Français ne veulent pas continuer de payer pour les autres, ne faisant plus la moindre confiance dans l’équité et l’efficacité des prélèvements obligatoires. Il faut dire que quand on assure gratuitement toute la misère du monde et que la gabegie règne souverainement dans tous les domaines de la vie publique, le simple contribuable et assuré social n’éprouve pas une irrépressible envie de voir le système continuer sa course.

Il ne manque plus désormais à l’opinion publique que l’exposé loyal de ce qui a été fait dans les textes légaux depuis 1992 en matière de protection sociale et, en quelque sorte, l’aveu des pouvoirs publics, tous partis confondus, qu’ils ont privé les Français d’une réforme majeure qui leur aurait permis de faire face à l’institution du marché unique européen et à la mondialisation, et de supporter beaucoup mieux les effets de la crise actuelle. Comme il n’y a pas mieux qu’un politicien français pour entortiller l’électeur, gageons qu’ils prendront le parti de célébrer leur détermination enfin couronnée de succès après toutes les oppositions qu’ils auront dû affronter depuis dix-sept ans pour parvenir à imposer leur réforme, oppositions dont ils se garderont bien de dire qu’ils étaient les acteurs principaux.

Mais peu importe. L’objectif que nous avons poursuivi inlassablement pendant ces dix-sept années était de libérer la société française de cet aspect majeur du collectivisme qu’est le monopole de la sécurité sociale, et nous pouvons aujourd’hui constater que nos compatriotes ont enfin rejoint notre analyse. Il aura fallu pour cela que la Sécurité sociale soit en faillite et que les Français comprennent et admettent qu’il est impossible de la sauver. Ils auraient pu s’en rendre compte beaucoup plus tôt, mais du moins vont-ils trouver dans les cartons de la République toutes les dispositions législatives et administratives que nous avons contraint les gouvernements successifs à prendre et qui peuvent être mises en œuvre sans délai.

Le moindre retard supplémentaire s’apparenterait à de l’acharnement thérapeutique et aggraverait encore la situation de la France, même si l’on sait bien que l’expression « encore une minute monsieur le bourreau » est connue et appréciée dans notre pays. Il n’empêche que le couperet finit toujours par tomber quand le verdict est irrémédiable. Ce qui, concernant la Sécurité sociale, est d’autant plus le cas que les Français sont déjà en train de se préparer à sa disparition.

Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS), porte-parole de la Révolution bleue.

 

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