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10/11/12 Claude Reichman
           Il ne reste plus à Hollande qu’à enterrer
                    le « modèle social français » !

« On va crever ! » Ce cri lancé sur le plateau de l’émission « C dans l’air » par l’économiste de gauche Elie Cohen explique à lui seul le « pacte de compétitivité » annoncé en toute hâte le 6 novembre par le gouvernement Ayrault. Les socialistes ont enfin compris que la disparition de la croissance en France était durable et rendait impossible le maintien en l’état des dépenses publiques. Pour autant, ils n’ont rien modifié à la structure de ces dernières, se contentant de lancer une bouée de 20 milliards aux entreprises pour leur permettre de ne pas se noyer tout de suite.

Les socialistes sont confrontés non pas à une simple crise, mais à un bouleversement du « modèle français ». Celui-ci n’avait pu être maintenu depuis le premier choc pétrolier qu’à coup d’endettement. Aujourd’hui ce n’est plus possible car la réduction de la dette est devenue un impératif partagé par tous les Etats de la zone euro, et que François Hollande a lui-même entériné. Il ne lui reste plus qu’à signer l’acte de décès du modèle social français.

Il est normal que cette tâche funèbre échoie à la famille du défunt. Mais la droite sera présente en larmes aux obsèques : elle avait fini par faire partie de l’entourage intime. Le lendemain de l’enterrement, une nouvelle ère s’ouvrira en France.

Il ne faudra pas longtemps pour que les Français se demandent comment ils ont fait pour vivre avec un tel monstre, qui a dévoré la chair de la nation pendant près de sept décennies. Et comment ils ont accepté de condamner ceux d’entre eux qui se trouvent au bout de la chaîne des générations à ne pas toucher une retraite confisquée par les plus anciens, au nom de la « solidarité intergénérationnelle » organisée par le système de répartition au profit exclusif des aînés.

Sans doute se demanderont-ils aussi comment ils ont pu accepter que le système médical français soigne un nombre sans cesse croissant d’étrangers, établis dans le pays mais non cotisants pour la majorité d’entre eux, sans que jamais on n’ose évoquer le coût de cette générosité.

Sans doute aussi évoqueront-ils le dévoiement de la politique familiale, censée permettre, à l’origine, aux travailleurs français d’avoir des enfants et de les élever dans une certaine sécurité, et devenue au fil des ans le moyen quasi exclusif d’existence des familles immigrées.

Toutes ces questions sont celles que le politiquement correct a interdit de poser et même d’évoquer jusqu’à présent. On en est arrivé au point où le simple mot de sécurité sociale prononcé sur un plateau de télévision par un partisan de sa remise en cause provoque un silence gêné chez les autres participants et le bannissement de l’imprécateur par l’organisateur de l’émission.

Il s’agit là d’un phénomène de transfert religieux. A mesure que la pratique du christianisme reculait chez les Français, une religion de substitution se développait qui trouvait ses prêtres chez tous les individus enclins à la maîtrise du destin d’autrui mais sans que la moindre spiritualité, la moindre générosité, la moindre bonté entrave jamais leurs mauvais instincts. Ce clergé-là va disparaître, personne ne le regrettera et le climat moral de la France redeviendra plus apaisé.

Il vient toujours un moment dans la vie des individus comme dans celle des nations où les réalités s’imposent. Ce moment est venu en France. Il y aura des affrontements et des soubresauts, mais leur issue ne fait pas le moindre doute : les collectivistes ont définitivement perdu la bataille. Il appartient désormais à ceux qui les ont combattus sans relâche d’assurer le triomphe non pas de l’égoïsme, mais de la liberté. C’est un défi digne de la France !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

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