www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

27/4/13 Claude Reichman
    Il faut dissoudre le Syndicat de la magistrature !

Le scandale du « mur des cons » édifié dans ses locaux par le Syndicat de la magistrature est immense. On connaissait depuis longtemps les options de gauche de ce syndicat. On sait maintenant que ses partis-pris politiques s’expriment sous une forme haineuse et condamnent par avance tout justiciable ne partageant pas ses opinions ou faisant partie d’une catégorie sociale que ces « magistrats » veulent détruire.

Nous mettons des guillemets à « magistrats » parce qu’à nos yeux les individus qui font partie de ce syndicat ou qui partagent ses opinions n’en sont plus. Ils ne sont que des militants politiques dignes des Khmers rouges, qui veulent la destruction d’une partie du peuple français et qui dissimulent sous leurs robes et leurs toges les instruments de torture propres à leur permettre de parvenir à leurs fins.

Le « mur des cons » ne serait, selon le Syndicat de la magistrature, qu’une gaminerie de potaches, un innocent défouloir, une manifestation privée à laquelle l’opinion publique n’a eu accès que par effraction. A ceci près que ces aimables potaches ont entre leurs mains la liberté et la propriété de tous les citoyens et qu’ils les tiennent pour quantité négligeable quand ces citoyens n’appartiennent pas au bon camp, c’est-à-dire le leur.

Le scandale d’Outreau avait démontré que plus de soixante magistrats pouvaient avoir été saisis de cette affaire sans qu’aucun n’ait jamais soupçonné une terrible erreur judiciaire, alors même que les accusés criaient leur innocence, que dans plusieurs cas ils ne pouvaient matériellement pas avoir commis les actes dont on les accusait, et que de plus les policiers chargés de l’enquête exprimaient des doutes sur la réalité des faits incriminés.

En dépit du remarquable travail accompli par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire d’Outreau, aucune sanction n’avait été prise. C’est à peine si le juge d’instruction Burgaud, responsable principal de cette catastrophe judiciaire, avait été l’objet d’une simple « réprimande » qui n’avait nui en rien à la poursuite de sa carrière et à son avancement.

Aujourd’hui, le scandale du Syndicat de la magistrature rend incontournable une réforme radicale de la justice. La première mesure à prendre est la dissolution de ce syndicat. Certes la Constitution de 1946 dit que « tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix ». Certes l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales dit que « toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts ». Mais ce même article 11 ajoute que « l’exercice de ces droits ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, […] à la protection des droits et libertés d’autrui. Le présent article n’interdit pas que des restrictions légitimes soient imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police ou de l’administration de l’Etat ».

Il découle à l’évidence de ces textes d’une part que le « droit de toute personne à ce que sa cause soit entendue par un tribunal impartial », qui est garanti tant par les dispositions nationales françaises que par la Convention européenne des droits de l’homme, doit impérativement être protégé au moyen de « restrictions légitimes » imposées aux membres des syndicats de magistrats, qui font partie de l’administration de l’Etat, et d’autre part qu’un syndicat de magistrats qui affiche des partis-pris politiques et cloue au pilori les personnes ne les partageant pas menace « les droits et libertés d’autrui » et doit impérativement être dissous.

C’est que nous exigeons du gouvernement. Après l’affaire d’Outreau, la justice ne peut supporter un nouveau scandale. Car si la dissolution du Syndicat de la magistrature n’intervenait pas, c’est la légitimité de l’ensemble de l’institution judiciaire qui serait rejetée par les citoyens au point de faire de la France un Etat de non droit.

Le président de la République n’a plus une seule erreur à commettre. Ne pas dissoudre le Syndicat de la magistrature lui serait fatal !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme