www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

22/9/10 Faraj Chemsi
    Retraites : il faut un référendum !

Le gouvernement a entrepris de « sauver » le système de retraite français par répartition. Un grand débat sur la réforme des retraites s’est ouvert il y a quelques mois dans l’esprit le plus démocratique et républicain … à la française.

C'est-à-dire un débat entre personnes du même avis !

Nous en avons eu un bel exemple sur la chaîne publique France 2 dans l’émission « A vous de juger », où les participants ont été "le soldat Woerth ",qui n’arrête pas de clabauder (au sens le plus propre du terme) sur tous les médias « répartition, répartition », la présidente de la CNAV, gardienne du temple de la répartition, et Hamon, porte-parole socialiste de la répartition. Un vrai débat entre ultras-répartiteurs !

Voilà comment on réforme en France, et voilà surtout comment les Français subissent une vaste opération de bourrage de crâne.

Cette réforme des retraites a été aussitôt plombée par la pensée unique, par la pensée ultra-collectiviste « à la française », dont même Fidel Castro ne veut plus pour Cuba.
Il ne faut pas oublier que la réforme de 1993, la réforme Fillon, devait régler le problème de financement au moins jusqu’en 2020. Actuellement la retraite française a 20 ans d’avance sur les déficits ! Je vous laisse juger de l’efficacité de la réforme Fillon 1et imaginer les résultats de la réforme Fillon 2. Où va-t-on comme cela ?

Et puis arrive l’alibi de la crise, comme « la faute à pas de chance », déclenchée par le méchant capital, le CAC 40, les cupides traders et les gourmands actionnaires.

A vrai dire la France est surtout entrée dans la spirale du sous-développement depuis une quinzaine d’années. Que ces politiques et syndicalistes, ces demi-dieux, qui affirment que la répartition est le système le plus performant, m’expliquent pourquoi actuellement l’industrie française passe complètement à côté de la reprise du commerce mondial et pourquoi on assiste à un grave problème qui est l’accentuation du décrochage économique avec l’Allemagne.

Il y a une dizaine d’années, la France se comparait à l’Allemagne, laquelle était le grand malade de l’Europe, pays plombé par une croissance faible et un taux de chômage élevé.

Nos faux belligérants ne vous expliqueront pas que pour redémarrer, nos voisins germaniques ont entrepris des véritables réformes de libéralisation de la protection sociale et du marché du travail. Les Allemands, qui ont été durement touchés par la dernière récession mondiale, ont ainsi aujourd’hui une économie plus performante qu’il y a dix ans.

Les Français savent que leurs cotisations vont dans le trou sans fond de la Sécu, qu’une fois encaissées, elles disparaissent aussitôt et que le fruit de leur travail n’alimente pas un « bas de laine » pour leurs vieux jours.

Les Français savent aussi que la rentabilité moyenne d’un euro investi dans la capitalisation est trois fois supérieure à celle du même euro placé dans la répartition.

Ils savent surtout que ce système par répartition endette les futures générations, et j’entends encore notre ministre de la Santé déclarer qu’ « il est criminel d’endetter nos enfants », elle qui fait parti des ultra-répartiteurs.

Trêve de plaisanterie, comme l’a démontré Claude Reichman sur LCI (https://www.youtube.com/watch?v=Qk6ZyLZ5uPs), les Français ont compris que la répartition c’est foutu. Ce système à la Madoff a besoin d’au moins quatre cotisants pour un retraité pour être viable, alors qu’actuellement le rapport est de 1,4 actif pour un inactif et qu’on se dirige rapidement vers un actif pour un retraité !?

La réforme actuelle n’est donc faite que pour les retraités actuels, au détriment de la croissance et des autres classes d’âge qui doivent à la fois vivre, faire vivre leur famille, assurer les ressources de l’Etat, et payer, dans le système de répartition, les soins de santé et la retraite de leurs aïeux.

Elle est mise en œuvre par des politiciens complètement discrédités au regard des Français, comme l’ont montré les dernières élections. Ces dirigeants ménagent les seniors qui sont fidèle aux urnes et qui représentent 65% de ceux qui votent encore.

La réforme n’est donc qu’une manœuvre électorale.

Les Français qui ne votent plus, qui ne croient plus aux hommes politiques, en ont assez de tous ces mensonges, comme ceux du « soldat Woerth » et de sa troupe qui répètent que le système par répartition est le meilleur.

Assez de mensonges et d’irrespect envers nos concitoyens, dont une majorité ne veut tout simplement plus participer à ce système « social », à ce suicide collectif.

L’heure est venue d’une vraie remise à plat de ce système, institué en 1941, confirmé par ordonnance en 1945 et maintenu depuis sans que les citoyens aient jamais eu à se prononcer à son sujet.

Nos dirigeants s’assoient en outre sur la loi européenne et française qui accorde à tous les Français la liberté de la protection sociale, le choix de leur caisse d’assurance-maladie, de retraite et de chômage.

« La liberté permet le progrès social », a déclaré dernièrement Bernard Thibault sur BFM. Je l’invite à rejoindre rapidement le Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale (M.L.P.S).

La véritable réforme « réformatrice » doit donner lieu à un grand débat national qui doit s’ouvrir à la société civile et se faire en dehors de toute manœuvre syndicale et politicienne.

Cette grande réforme doit permettre l’expression de tous les acteurs socio-économiques et surtout faire l’objet d’un referendum, comme l’a réclamé Claude Reichman lors de ses dernières interventions.

Dr Faraj Chemsi


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme