www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

20/4/08 Claude Reichman

Les Français, des pauvres à côté d’un tas d’or !

On sait maintenant qu’il n’y aura pas de rupture. Il ne s’agissait que d’un slogan destiné à permettre l’élection de Nicolas Sarkozy et à tromper une fois de plus l’espérance du peuple. Mais si déçu soit-il, le peuple tient encore en mains son destin. Il lui suffit d’exiger l’application des lois de la République en matière de protection sociale. Il n’a d’ailleurs besoin, à cet égard, ni de la bonne volonté des pouvoirs publics ni de la moindre autorisation. Il lui suffit de refuser de cotiser au trou sans fond de la Sécurité sociale et de contracter une assurance maladie privée et une assurance retraite par capitalisation auprès d’une société européenne.

Pour les non salariés, la manœuvre est des plus simples. C’est eux qui détiennent l’argent de leurs cotisations. Dès qu’ils cessent de payer, ils sont libres ! Pour l’assurance maladie des salariés, il faut vaincre la mauvaise volonté et l’inertie de l’employeur, désireux de ne pas contrarier l’URSSAF. Mais celle-ci n’a aucun moyen de s’opposer au départ en masse des cotisants. Concernant la retraite des salariés, elle est le plus souvent régie par des conventions collectives. Mais si celles-ci fixent notamment le montant prélevé sur le salaire et celui que verse l’employeur, elle n’obligent en aucune manière à verser ces sommes à un organisme français fonctionnant par répartition. Les salariés peuvent exiger par leurs représentants que leurs cotisations de retraite soient désormais versées à une société européenne pratiquant la capitalisation. Soit dit en passant, les salariés disposent de ce droit depuis la loi du 8 août 1994 qui, transposant les directives européennes 92/49/CEE et 92/96/CEE, a introduit dans le code de la sécurité sociale des dispositions permettant, en matière de retraite, "de faire appel à l’épargne en vue de la capitalisation " (article L 931-1), et ce "pour la branche entière" (article R 931-2-5), c’est-à-dire pour l’ensemble des régimes de retraite des salariés. On imagine ce que seraient aujourd’hui les perspectives de retraite de ces derniers s’ils avaient pu ainsi placer l’argent qui leur a été soutiré au profit d’un système de répartition voué à la faillite !

Des grands brûlés, on dit, en médecine, qu’ils meurent de soif à côté d’une piscine. Des Français, on peut dire qu’ils vivent de plus en plus pauvrement à côté d’un tas d’or : celui que la nomenklatura du régime leur confisque illégalement chaque année pour s’en goinfrer et pour entretenir grassement les privilégiés de toute espèce dont la prolifération, dans notre pays, s’apparente à un processus cancéreux.

Et dire que ce scandale inouï peut cesser du jour au lendemain par l’effet d’un simple mot : non ! Qu’attendent donc les Français pour le prononcer ? D’être devenus si pauvres qu’ils n’auront même plus la force de parler ? D’être submergés par les miséreux du monde entier affluant dans ce pays de cocagne dont les attraits sont universellement connus au point d’en faire une destination rêvée pour des centaines de millions d’hommes et de femmes sur tous les continents ?

Le combat de dix-sept ans que nous avons mené pour la liberté sociale a offert aux Français toutes les lois qui leur permettent d’échapper au Minotaure et de jouir enfin du niveau de vie correspondant à leurs efforts. Encore faut-il qu’ils le veuillent ! L’instinct de vie doit être le plus fort. Il doit l’emporter sur les forces de l’abandon, que n’a jamais cessé de stigmatiser le général de Gaulle. La deuxième Guerre mondiale fut une tragédie pour notre pays. Il est aujourd’hui en train de perdre la première guerre économique mondiale. Mais s’il n’avait pas de forces blindées en 1939, il a aujourd’hui des lois de liberté et de prospérité qui ne demandent qu’à être utilisées. Ne pas le faire serait vraiment suicidaire.

Claude Reichman
Président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS).

 

Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme