www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

16/1/17 Claude Reichman
     
             Les Français doivent chasser la pègre
                              qui les gouverne !

Il y a deux catégorie d’hébétés en France : les assistés et les esclaves.

Les assistés vivent du travail des esclaves et du crédit de l’Etat. Ils en vivent plutôt bien, car sans les 200 milliards d’euros qu’emprunte l’Etat chaque année, ils devraient se serrer fortement la ceinture, pour ne pas dire crever de faim. Leur principale occupation consiste à attendre le versement de leur revenu d’assistance en regardant des émissions débiles à la télévision.

Les esclaves souffrent aussi d’hébétude, mais pour une tout autre raison. S’ils sont chef d’entreprise, ils travaillent sans relâche, le nez dans le guidon, pour faire survivre leur boîte, qu’ils ne quittent que pour un sommeil agité du cauchemar de la faillite. S’ils sont salariés du privé, ils ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts (et pour tout dire ils n’y parviennent pas) tant la Sécurité sociale ampute leur salaire, ne leur laissant que la portion congrue, comme au bas-clergé sous l’Ancien Régime.

Ceux qui gouvernent la France depuis plus de 40 ans sont au service exclusif des assistés. Ils font suer le burnous aux esclaves, en leur concédant de temps à autre une petite douceur pour les faire tenir tranquilles. Et pourtant le rapport de force devrait les inciter à changer de stratégie. Les esclaves, chefs d’entreprise et salariés du privé réunis, sont 19 millions. Avec leurs conjoints, ils sont au moins 30 millions. C’est-à-dire les deux tiers des électeurs.

Comment se fait-il qu’une aussi puissante majorité soit tyrannisée par la minorité, et sans le secours de milices armées ?

Elémentaire, mon cher Watson : par le moyen consistant à les priver de représentation politique.

Les hauts-fonctionnaires qui se sont emparés du pouvoir en France en ont fait une chasse gardée en contrôlant les partis politiques sans l’investiture desquels on n’a aucune chance de se faire élire. Ils laissent volontiers subsister, voire favorisent, des formations extrêmes qui servent de repoussoirs aux partis dits « de gouvernement ». Quand arrivent les élections, les 30 millions d’esclaves n’ont le choix qu’entre les extrêmes et le système et, par peur de l’inconnu et du désordre, choisissent le système.

L’élection présidentielle de 2017 ne fait pas exception à la règle. Sont en lice une dirigeante d’un parti extrême, Marine Le Pen, et deux représentants du système, Fillon et Macron. Ces trois personnes n’ont pas la moindre idée de ce qui les attend. Elles se figurent que diriger la France, c’est appuyer sur des manettes qui répondent. Rien n’est plus faux. Plus aucune manette ne répond plus dans la 5ème puissance mondiale. C’est un bateau ivre qui tangue de plus en plus dangereusement dans l’océan des dettes, de la stagnation économique, de l’insécurité, et du mépris généralisé des esclaves pour la caste dirigeante. Une étincelle suffira pour allumer l’émeute. Et les 250 000 policiers et gendarmes que compte la France seront bien incapables de la vaincre, tant il est vrai que, bien que fonctionnaires, ils se sentent esclaves eux aussi.

Les trois candidats à l’élection présidentielle n’ont rien prévu pour les esclaves. Ils jouent avec le feu. Des décennies de soumission n’ont pas éteint toute trace de résistance chez les opprimés. Il leur suffit de trouver un chef capable, et la dictature sera détruite. Et même s’ils ne le trouvent pas, même s’ils agissent dans l’improvisation et le désordre, la dictature ne tiendra pas. On l’a bien vu en 68, où il n’a pas fallu longtemps pour que les ministères soient désertés et les rues livrées à la foule.

La question n’est plus de savoir si ces évènements se produiront, mais quand. « Une société qui vole un individu du produit de son effort n’est pas à strictement parler une société, mais une pègre régie par le gangstérisme institutionnalisé », écrivait Ayn Rand. Il ne reste plus aux 30 millions d’esclaves français qu’à chasser la pègre qui les gouverne. Et ce sera justice !

Claude Reichman





Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme